0% ont trouvé ce document utile (0 vote) 66 vues 9 pages La mondialisation comme facteur d'intégration régionale © Attribution Non-Commercial (BY-NC) PDF,
TXT ou lisez en ligne sur Scribd Avez-vous trouvé ce document utile ?0% ont trouvé ce document utile (0 vote) 66 vues9 pages La Mondialisation Comme Facteur D'intégration RégionaleTitre original :La mondialisation comme facteur d'intégration régionale
La mondialisation comme facteur d'intégration régionale In: Politique étrangère N°2 - 1997 - 62e année pp. 257-264. Citer ce document / Cite this document :Sachwald. La mondialisation comme facteur d'intégration régionale. In: Politique étrangère N°2 - 1997 - 62e année pp. 257-264.
Frédérique SACHWALD La mondialisation comme facteur d intégration régionale Depuis une dizaine d années, l économie mondiale connaît deux processus d intégration, la mondialisation et la régionalisation. L ampleur de cha cun d eux est contestée et doit être précisément évaluée. Au-delà, il s agit de comprendre quelles sont les modalités de gouvernance1 qui émergent à la suite des bouleversements techniques, économiques et politiques dont les effets se développent depuis une vingtaine d années. L intégration régionale peut-elle constituer une réponse aux défis et aux tensions que subissent les Etats-nations et les économies nationales ? D un point de vue plus directement politique, la mondialisation signifie une recomposition géopolitique qui comporte en particulier une redéfinition des alliances, où l appartenance à une même région géographique joue un rôle important, mais non exclusif. La mondialisation s inscrit dans le contexte de l après-guerre froide, où les logiques économiques sont plus prégnantes et s ap pliquent à la quasi-totalité de la planète dans la mesure où l idéologie commun iste été défaite. Le libéralisme économique est né en Occident et s épanouit tout particulièrement dans les pays anglo-saxons. L un des enjeux de la régionalisation, en Asie ou en Europe, est ainsi d échapper en partie au libéralisme le plus pur et de s opposer à l hégémonie de la seule superpuissance contempor aine es Etats-Unis. Mondialisation ou régionalisation ? Ampleur et limites de la mondialisation La mondialisation n est pas la simple poursuite du mouvement d internationalisa t on l œuvre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, sinon depuis la fin du XIXe siècle2. La mondialisation est un processus d intégration des économies qui se caractérise non seulement par l accroissement du commerce entre pays, mais aussi par une très forte croissance des flux financiers transfrontière. Ces mouve- :: Maître de recherche à Plfri, professeur associé à l université Paris XIII. 1. Dans le domaine de l économie politique, la notion de gouvernance a été développée par la litt érature anglo-saxonne pour désigner des systèmes de règles qui n émanent plus nécessairement des Etats ou d eux seuls. La gouvernance, comme le gouvernement, assure l ordre, mais elle repose sur l accord renouvelé d une majorité et peut avoir des domaines de compétence restreints — commerce international, normalisation... Même en anglais, la notion est loin d être stabilisée (Rosenau et Czem- piel 1992, Cable 1995, Strange 1996). 2. Avec interruption protectionniste de l entre-deux-guerres. 
258 / POLITIQUE ÉTRANGÈRE ments de capitaux, et les investissements qu ils portent, impliquent une interpéné tration lus profonde des économies nationales et une concurrence plus directe entre les entreprises. La seconde caractéristique majeure de la période actuelle est la diversification des acteurs de l économie internationale. Certains pays en déve loppement sont devenus des exportateurs importants de produits manufacturés et participent de plus en plus aux mouvements d investissements internationaux. L importance prise par les opérations internationales de commerce et d investiss ement ésulte aussi du fait qu un nombre toujours plus grand d entreprises y pren nent part — même si les acteurs majeurs restent de grandes multinationales. La mondialisation se développe, non pas du fait d un seul facteur favorable, comme la baisse des coûts de transport et de communication, mais à partir d un faisceau d évolutions. Le progrès technique dans de nombreux domaines est bien sûr un facteur déterminant, comme il l a été pour l internationalisation aupara vant. e contexte légal et réglementaire constitue un second élément fondament l t plus récent. L accroissement des opérations internationales et le progrès technique ont poussé à la déréglementation, qui a suscité un degré croissant de concurrence sur les différents marchés. Les exigences de la concurrence dans cer tains secteurs ou segments d activité engendrent souvent à leur tour des demandes de déréglementation de la part de certaines entreprises3. Après la période d identification de la mondialisation au cours des années 80, les analyses se sont approfondies et ont en particulier cherché à évaluer l ampleur exacte du phénomène. Depuis la fin des années 80, divers travaux ont abouti à deux conclusions complémentaires. Les entreprises globales, qui concevraient vraiment leur stratégie et leurs opérations à l échelle mondiale et seraient dotées d une équipe dirigeante réellement cosmopolite sont extrêmement rares, même si les multinationales tentent de tirer parti de leur présence sur de nombreux marchés et de leur accès à divers sites de production4. Le second résultat porte sur l ensemble du processus : la mondialisation est en cours, mais les espaces nationaux et régionaux conservent leur pertinence, et surtout, les autorités publiques ne sont pas impuissantes face au processus. Les gouvernements natio naux n ont pas perdu toute capacité de choix dans les domaines de la politique économique et sociale, même si le contexte libéral tend à imposer certaines réformes Par ailleurs, diverses instances internationales mettent en place des règles susceptibles de répondre aux besoins de contrôle des activités transfront ières. est notamment le cas pour les échanges de biens et de services (avec FOMC) et dans le domaine financier. Le mouvement de régionalisation Depuis la seconde moitié des années 80, les accords d intégration régionale se multiplient6. L Acte unique, puis le traité de Maastricht, ont renforcé les inst itutions européennes. En Amérique du Nord, l ALENA (Association de libre- échange nord-américaine) crée un vaste marché intégré et en Amérique du Sud 3. L augmentation de la pénétration étrangère et la concurrence accrue a ainsi eu des répercussions sur la réglementation des marchés du travail et la protection des salariés. 4. Voir sur ce point (Bartlett et Ghoshal 1989, Sachwald 1994, Ruigrok et Tulder 1995). 5. Voir notamment (Cohen 1996, Hirst et Thompson 1996). 6. Pour une analyse d ensemble de ce mouvement et des modalités des accords régionaux, voir notamment (OMC 1995, Sachwald 1996). Quels sont les facteurs limitant l'intégration de certains territoires à la mondialisation ?À l'inverse, les facteurs d'exclusion de la mondialisation sont tous liés au mal-développement. En effet, les pays souffrant de mal-développement cumulent les facteurs répulsifs : Les infrastructures de transport insuffisamment développées sont nuisibles au développement de l'activité économique.
Quel dernier facteur d'intégration à la mondialisation Pouvez12. Quel dernier facteur d'intégration à la mondialisation pouvez-vous nommer ? La création d'une entreprise au sein d'une zone franche comme celle de Dubaï offre de nombreux avantages aux porteurs de projet.
Comment se caractérise l'intégration des métropoles à la mondialisation ?Les grandes métropoles sont des centres de commandement majeurs ou secondaires de l'espace mondialisé. Elles constituent des nœuds de communications (grands ports, hubs aéroportuaires...) et forment entre elles un réseau, appelé « archipel métropolitain mondial » extrêmement bien relié.
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