Facteurs d'intégration à la mondialisation

La mondialisation, véritable moteur de croissance, a valorisé certains territoires dont les États qui se sont adaptés au capitalisme. Elle est pour eux une source de richesses. Les États de la Triade élargie (États-Unis, Europe de l'Ouest, Asie orientale) en ont retiré les bénéfices depuis longtemps. Désormais, les États émergents, et notamment les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), en ont adopté le modèle ; ce qui leur permet de bénéficier de croissances économiques fortes et de s'intégrer au « village global ».
En effet, leur croissance économique moyenne est de 5,7 % en 2010, alors que la moyenne mondiale était de 3 %. Depuis 2015, la croissance économique de l’Afrique du Sud et du Brésil est ralentie, elle est inférieure à la moyenne mondiale. En revanche, la Chine et l’Inde maintiennent une croissance économique forte, elle est de 7 % en 2018.

Exemple
L’intégration des BRICS et leur contribution à l’économie mondiale ne cesse de croitre. En 1990, ils produisaient 10 % du PIB mondial. En 2018, ils représentent 25 % du PIB mondial et concentrent 42 % de la population mondiale.

États émergents : pays des Suds qui connaissent une forte croissance économique, une hausse du niveau de vie de la population et un rôle croissant sur la scène internationale. Toutefois, les importantes inégalités socio-économiques maintiennent un IDH plus faible que les pays riches.

Ainsi, certains territoires reçoivent les IDE, échangent, sont traversés par toutes sortes de flux : ce sont des interfaces (ports, grandes métropoles, espaces frontaliers...). D'autres, en revanche, le plus souvent situés au Sud, demeurent mal-développés, enclavés et donc marginalisés. Ne présentant que peu d'intérêts stratégiques, ils ne sont pas mis en valeur par leurs gouvernements qui préfèrent mettre l'accent sur les régions ou les espaces susceptibles de rapporter de l'argent.
Aujourd’hui encore, de nombreux pays ne sont pas – ou très peu – concernés par cet accroissement des flux.

Des États périphériques en cours d’intégration

De nombreux pays, situés dans les Suds, ne sont que partiellement intégrés à la mondialisation. Ils sont plus ou moins bien intégrés au commerce mondial grâce aux exportations et peuvent concentrer d’autres flux, notamment touristiques. En revanche, ces États ne sont pas des centres décisionnaires de la mondialisation, ils dépendent souvent des centres d’impulsion de celle-ci et le territoire est très inégalement intégré. Tandis que certaines régions sont très bien intégrées, d’autres sont marginalisées.

Flux : transferts matériels ou immatériels qui concernent toujours des phénomènes de circulation (de personnes, de marchandises, de capitaux, d'informations...).

Des États enclavés

Le commerce international se faisant pour l'essentiel par voie maritime, les territoires dépourvus de façades littorales ou de ports ne sont pas bien intégrés au dynamisme mondial.

Exemple
La Bolivie est un territoire périphérique qui peut également être considéré comme enclavé. Depuis la guerre du Pacifique (1879-1883), le pays a perdu son unique province littorale (400 kilomètres de côtes) au profit du Chili qui dispose de 4 270 kilomètres de côtes. La Bolivie a donc saisi la Cour internationale de justice dans l’espoir de récupérer cet accès à l’océan Pacifique qui faciliterait son intégration à la mondialisation. Malgré un accord de libre circulation des biens et des personnes sur le territoire chilien afin de faciliter l’accès à l’Océan, la Bolivie reste un territoire enclavé.

Des États marginalisés

Les pays les moins avancés de la planète - PMA - ont longtemps été considérés comme étant majoritairement en marge, voire exclus de la mondialisation.

Marge : un espace considéré comme étant à l’écart d’un système ou phénomène et/ou situé en périphérie des pôles d’impulsion.

S’ils regroupent 13 % de la population mondiale, les PMA produisent à peine 1 % du PIB mondial. La plus grande partie de la population y est très pauvre.

Exemple
En Afrique subsaharienne, plus de 40 % de la population vit avec moins d’un euro par jour.

PMA : ce classement est créé par l’ONU en 1971. En 2018, il regroupe 47 États enregistrant des difficultés économiques et des retards de développement très importants. Ces États se concentrent dans les Suds : 33 pays sont situés en Afrique, 9 en Asie, 4 en Océanie et 1 aux Antilles.

Le manque d’équipements et l’instabilité politique ont longtemps exclu ces pays du partage des richesses que la mondialisation génère. Pourtant, ces États ne sont pas totalement à l’écart de celle-ci.

Les aides financières internationales dont dépendent les PMA représentent une forme d’intégration à la mondialisation. La présence de matières premières (hydrocarbures au Soudan), de produits agricoles et la pauvreté constituent des atouts pour les investissements directs étrangers (IDE) : le faible cout de la main-d'œuvre attire les FTN qui délocalisent pour réduire les couts de production.

FTN : Les firmes transnationales sont des entreprises présentes dans de nombreux États. Leurs activités tendent à « effacer » les frontières. Elles constituent les principaux acteurs privés de la mondialisation.

Délocalisation : transfert d’un site de production vers un territoire offrant des couts de production avantageux car réduits.

Ainsi, les 47 pays les moins avancés concentrent quelques flux d’IDE très inégalement répartis.

Remarque
En 2017, on enregistre une forte baisse des IDE à destination des PMA. L’Angola concentre à elle seule 40 % des IDE.

Ces investissements directs étrangers témoignent d’une intégration lente qui favoriserait l’essor économique de ces pays.

Exemple
Le Rwanda est un des 47 pays les moins avancés au monde. Grâce aux aides du FMI (Fond monétaire international) et de la Banque mondiale, ce pays d’Afrique de l’Est a mis en place des réformes économiques et structurelles importantes qui sont efficaces. Ce nouveau dynamisme économique permet au pays d’atteindre un taux de croissance annuelle de 5,2 %. De plus, le taux de pauvreté - qui s’élevait à 44 % en 2011 - est en baisse : il s’élève à 38,2 % en 2016.

Les États en guerre sont également en marge de la mondialisation. L’absence de contrôle sur le territoire et le manque d’infrastructures isolent la population. L’intégration à la mondialisation se caractérise majoritairement par des flux illicites.

Des États opposés à la mondialisation

Certains États s’opposent à la mondialisation pour des raisons idéologiques. C’est le cas des derniers régimes socialistes - qui se font appeler ainsi, mais qu'il faut plutôt assimiler au communisme - comme la Corée du Nord. Toutefois, ce dernier n’est pas totalement isolé puisqu’il entretient des relations commerciales avec la Chine.

Quels sont les facteurs d'intégration à la mondialisation ?

Les trois pôles moteurs de la mondialisation.
un IDH et un PIB très élevés ;.
des façades maritimes dynamiques ;.
des firmes transnationales puissantes dont les sièges sociaux sont situés dans les grandes métropoles ;.
une participation active aux instances internationales (ONU, OMS, Banque mondiale, etc.)..

Quels sont les trois facteurs de la mondialisation ?

3.2. La globalisation repose sur trois facteurs qui ont contribué à son développement : la désintermédiation, la déréglementation et le décloisonnement des activités financières.

Quels sont les facteurs limitant l'intégration de certains territoires à la mondialisation ?

À l'inverse, les facteurs d'exclusion de la mondialisation sont tous liés au mal-développement. En effet, les pays souffrant de mal-développement cumulent les facteurs répulsifs : Les infrastructures de transport insuffisamment développées sont nuisibles au développement de l'activité économique.

Quel dernier facteur d'intégration à la mondialisation Pouvez

12. Quel dernier facteur d'intégration à la mondialisation pouvez-vous nommer ? La création d'une entreprise au sein d'une zone franche comme celle de Dubaï offre de nombreux avantages aux porteurs de projet.