Comment débute le cancer de l'utérus ?

Le cancer du col de l'utérus est lié à une infection par un virus, le papillomavirus humain. Depuis vingt ans et la généralisation de mesures de dépistage, le cancer du col de l'utérus est devenu deux fois moins fréquent et deux fois moins meurtrier. L'existence de vaccins contre le papillomavirus laisse espérer que cette tendance positive se poursuive, à condition que les frottis de dépistage continuent à être faits par les patientes.

Qu'est-ce que le cancer du col de l'utérus ?

Comment débute le cancer de lutérus ?

Le cancer du col de l’utérus correspond à la présence de cellules anormales au sein de la muqueuse qui recouvre le col de l’utérus, c’est-à-dire la partie basse de l’utérus qui fait la jonction avec le vagin. Ces cellules deviennent anormales en cas d’infection prolongée par un virus, l’HPV, transmis par voie sexuelle. La transformation des cellules du col en cellules cancéreuses est lente : elle est liée à la présence chronique des papillomavirus au niveau du col pendant au moins dix à quinze ans.

Les virus de la famille des papillomavirus humains (HPV, Human PapillomaVirus) sont transmis par voie sexuelle. Avant de devenir cancéreuses, les cellules passent par un état précancéreux appelé « dysplasie du col de l’utérus ».

Un examen simple, le frottis cervico-utérin, permet de dépister la dysplasie du col de l’utérus et, de ce fait, la plupart des cancers du col de l’utérus sont diagnostiqués et traités avant même de devenir réellement des cancers, ce qui permet une guérison complète.

Selon les cellules à l’origine du cancer, on distingue deux formes de cancer du col de l’utérus :

  • les carcinomes épidermoïdes, qui représentent 80 à 90 % des cancers du col de l’utérus et naissent dans les cellules qui tapissent le bas du col.
  • les adénocarcinomes, qui représentent 10 à 20 % des cancers du col de l’utérus et apparaissent dans les cellules qui tapissent le haut du col.
Les autres cancers à papillomavirus humain
De la même manière qu’il peut, après des années d’infection, provoquer un cancer du col de l’utérus, le papillomavirus humain (HPV) peut être à l’origine de cancers d’autres organes.
Par exemple, chez les personnes, hommes et femmes, qui pratiquent la pénétration anale passive sans préservatif, le HPV peut provoquer des cancers du rectum et de l’anus, similaires à ceux observés au niveau du col. De plus, le HPV est à l’origine de cancers du vagin, de la vulve et du pénis, ainsi que de la gorge, du voile du palais, de la base de la langue et des amygdales, probablement après une contamination lors de fellation.

Le cancer du col de l'utérus est-il une maladie fréquente ?

En France, le cancer du col de l’utérus est, en terme de fréquence, le 11e cancer diagnostiqué chez les femmes : un peu moins de 3 000 nouveaux cas chaque année, à l’origine d’environ un millier de décès. Mais cette statistique reflète le diagnostic de cancers déclarés. Les diagnostics de dysplasie du col de l’utérus (l’état précancéreux) sont beaucoup plus fréquents : environ 50 000 nouveaux cas chaque année, identifiés grâce à plus de 6 millions de frottis cervico-utérins. Les cancers du col de l’utérus sont généralement diagnostiqués chez des femmes âgées de 35 à 45 ans.

Dans certaines régions du monde, le cancer du col de l’utérus est beaucoup plus fréquent et beaucoup plus grave. Par exemple, il représente probablement la première cause de décès par cancer en Afrique et en Amérique du sud.

Description

Comment débute le cancer de lutérus ?

Schéma illustrant un utérus.

Au Québec, le cancer du col de l’utérus se classe au 3e rang parmi les cancers les plus fréquents chez les femmes de 25 à 44 ans. Chaque année, près de 300 femmes apprennent qu’elles en sont atteintes.

Ce cancer se développe dans le col de l’utérus, la partie étroite qui relie l’utérus au vagin. Il est principalement causé par certains types de virus du papillome humain (VPH). Lorsqu’une femme est infectée par ces virus, des anomalies, appelées « lésions précancéreuses », peuvent apparaître sur le col de son utérus. Certaines lésions disparaissent par elles-mêmes, mais d’autres doivent être traitées afin d’éviter qu’elles deviennent cancéreuses. Les lésions précancéreuses doivent donc être surveillées.

Symptômes

L’évolution des lésions précancéreuses est habituellement lente. En moyenne, elles peuvent prendre de quelques années à plus de 10 ans pour se transformer en cancer. Très souvent, les femmes atteintes du cancer du col de l’utérus n’ont aucun symptôme. Une femme peut donc avoir ce cancer sans le savoir.

Toutefois, certaines femmes ont des symptômes. Habituellement, il s’agit de saignements vaginaux anormaux. Ces saignements surviennent souvent lors de relations sexuelles avec pénétration vaginale.

Consulter un médecin

Les saignements vaginaux ne sont pas nécessairement le signe d’un cancer du col de l’utérus. Ils peuvent être causés par un autre problème de santé. Si vous avez des saignements vaginaux anormaux, vous devriez donc consulter un médecin.

Traitements

Lorsqu’une femme a un cancer du col de l’utérus, une équipe spécialisée en gynécologie oncologique établit un plan de traitement personnalisé avec elle. Ce plan de traitement varie selon différents éléments, comme le stade du cancer, l’état de santé de la femme ou le fait qu’elle souhaite avoir des enfants. Le plan de traitement tient aussi compte de ses désirs et de ses préoccupations ainsi que de ceux de sa famille.

Les principaux traitements offerts aux femmes atteintes du cancer du col de l’utérus sont :

  • la chirurgie;
  • la chimiothérapie;
  • la radiothérapie.

Dans certains cas, un seul de ces traitements est nécessaire. Dans d’autres cas, le médecin peut recommander une combinaison de 2 de ces traitements, ou les 3.

Protection et prévention

L’infection à certains types de VPH est la principale cause du cancer du col de l’utérus.

Les 2 meilleurs moyens de réduire le risque de cancer du col de l’utérus sont de se faire vacciner contre le VPH et de passer régulièrement un test de dépistage du cancer du col de l’utérus.

Le port du condom est aussi un moyen recommandé pour se protéger contre les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Toutefois, le condom ne protège que partiellement contre le VPH, puisque l’infection peut se transmettre par le contact avec la peau exposée autour des organes génitaux. Il demeure quand même important d’utiliser un condom pour limiter le risque de transmission du VPH et des autres ITSS.

Pour en savoir plus sur la vaccination contre le VPH et sur les autres façons de vous protéger contre ces virus, consultez la page Virus du papillome humain (VPH).

Personnes à risque

Presque tous les cancers du col de l’utérus sont causés par les VPH. Ces virus sont extrêmement fréquents. Presque toutes les personnes sexuellement actives vont être infectées par un virus de la famille des VPH à un moment ou à un autre de leur vie. Certains facteurs augmentent le risque d’attraper une infection à VPH :

  • relations sexuelles à un jeune âge;
  • grand nombre de partenaires sexuels;
  • relations sexuelles avec des personnes qui ont de nombreux partenaires sexuels;
  • relations sexuelles avec des personnes infectées par le VPH;
  • ITSS;
  • cancer de la vulve ou du vagin.

Certaines femmes courent plus de risques d’avoir un cancer du col de l’utérus lorsqu’elles sont infectées par le VPH.

  • Le risque est plus élevé chez les femmes :
    • qui ne passent pas régulièrement de tests de dépistage pour le cancer du col de l’utérus;
    • qui ont un système immunitaire affaibli à cause d’une maladie grave ou de la prise de certains médicaments;
    • qui fument.
  • Le risque augmente légèrement chez les femmes qui utilisent des contraceptifs oraux pendant plus de 5 ans.
    Toutefois, les contraceptifs oraux réduisent de beaucoup le risque de cancer de l’ovaire et de l’endomètre, en plus d’éviter les grossesses non désirées.

Dernière mise à jour : 16 février 2017

Avis

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Comment savoir si on a un cancer de l'utérus ?

Le dépistage se fait par frottis du col de l'utérus (frottis cervico-utérin). Cet examen, indolore et rapide, peut être réalisé par un gynécologue ou le médecin traitant. Il permet de prélever quelques cellules qui seront analysées en laboratoire. L'analyse recherchera la présence de cellules anormales ou cancéreuses.

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Des douleurs pelviennes peuvent être l'un des symptômes d'alerte d'un cancer du col de l'utérus. "Malheureusement le plus souvent, quand la femme a mal au niveau de la région pelvienne (partie basse du ventre), on est sur un cancer qui est déjà bien avancé", prévient le Pr Carcopino.

Comment se declenche un cancer de l'utérus ?

Quelles sont les causes du cancer du col de l'utérus ? Le cancer du col de l'utérus est l'un des cancers pour lesquels la cause est clairement identifiée. Il est dû à l'infection persistante du vagin et du col par un virus de la famille des papillomavirus humains (HPV), transmis au cours de rapports sexuels.

Quels sont les premiers symptômes d'un cancer ?

Signes précurseurs de cancer éventuel :.
Perte de poids inexpliquée..
Fatigue..
Sueurs nocturnes..
Perte d'appétit..
Douleur nouvelle et prolongée..
Nausées ou vomissements récurrents..
Sang dans les urines..
Sang dans les selles (visible ou détectable par des examens de laboratoire).

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