Percer un chalazion avec une aiguille

Percer un chalazion avec une aiguille
Chalazion – Kyste de la paupière

Le chalazion apparaît le plus souvent subitement, avec une progression rapide, provoquant un gonflement de la paupière souvent sensible ou douloureux. L’évolution est la plupart du temps subaiguë, entre quelques jours et 1 mois. Il peut évoluer vers une forme chronique (petite boule persistante indolore dans la paupière) : ce qui correspond à l’enkystement. Le kyste formé peut persister plusieurs semaines voire plusieurs mois, raison pour laquelle une intervention chirurgicale est souvent proposée à ce stade. Le chalazion est à distinguer de l’orgelet dont il diffère par la cause.

Qu’est-ce qu’un chalazion ?

Il s’agît d’un kyste qui se développe aux dépens des glandes de Meibomius, contenues dans l’épaisseur des paupières. La survenue de ce kyste est consécutive à un dysfonctionnement de ces glandes, qui se bouchent, piégeant leur contenu gras (Meibum) en leur sein. Il s’en suit donc une inflammation locale à l’origine d’un gonflement et d’une douleur de la paupière. L’évolution classique du chalazion est la régression jusqu’à disparition totale, grâce à un traitement local à base de soins des paupières et pommade cortico-antibiotique. La guérison intervient en quelques jours mais peut prendre jusqu’à un mois en fonction des cas. Un article dédié au chalazion, expliquant les causes, les manifestations et les traitements médicaux, est disponible sur notre site en suivant ce lien.

L’évolution d’un chalazion peut se faire également vers un « enkystement » : le chalazion ne régresse plus malgré le traitement, persistant dans l’épaisseur de la paupière, sous la forme d’une induration localisée, arrondie (petite boule dure) et indolore. Le chalazion « enkysté » relève alors d’un traitement chirurgical, dont nous allons vous expliquer les modalités ci après.

Pourquoi faut-il opérer ?

Le chalazion enkysté persistant suscite une gêne principalement esthétique. Dans certains cas la gêne peut être aussi fonctionnelle, se manifestant par une fatigue visuelle, une sensation de pesanteur de la paupière ou une récidive inflammatoire.  Le but de l’intervention chirurgicale est donc d’accélérer la récupération, et d’éviter la persistance du chalazion sur le mode chronique.

Quand faut-il opérer ?

La présence d’un kyste induré à 6 semaines d’évolution, rend peu probable une régression spontanée ou sous traitement médical : il s’agît de la meilleure indication chirurgicale du chalazion.

Le chalazion enkysté n’est pas définition pas inflammatoire : kyste ressenti à travers la peau de la paupière, indolore au toucher, avec une peu en regard qui n’est pas rouge.

Quand faut-il éviter d’opérer ?

La chirurgie du chalazion est légitime lorsqu’elle représente le seul moyen de faire disparaître rapidement un chalazion qui ne régresse pas ou peu sous traitement médical.

Elle ne s’envisage pas dans les cas suivants :

Chalazion évoluant depuis moins de 6 semaines ou qui régresse progressivement : il convient de poursuivre le traitement médicamenteux avec les soins des paupières, car la probabilité d’amélioration reste encore importante.

Chalazion très petit (non visible à l’œil nu mais perceptible à la palpation) : l’évolution est en règle générale favorable sans traitement, mais cela prend pus que 6 semaines. Une chirurgie n’est pas conseillée, car le risque d’échec (chalazion difficile à trouver) est significatif. Le mieux est de surveiller simplement l’évolution en faisant des massages des paupières à l’eau chaude.

Chalazion inflammatoire : il convient de poursuivre le traitement médical jusqu’à disparition de l’inflammation, avant d’envisager une chirurgie. En effet, un geste chirurgical sur une paupière encore inflammatoire s’accompagne de suites opératoires plus lourdes.

Chalazion fistulisé (avec un écoulement à la peau, ou une croûte) : il convient de poursuivre le traitement médicamenteux afin de favoriser l’écoulement naturel du chalazion. Une chirurgie sur chalazion fistulisé occasionne un délabrement important de la paupière (même si elle finit par cicatriser), avec une cicatrisation plus longue. De plus, la fistulisation spontanée permet au chalazion de s’évacuer, donc de régresser avec les massages.

Plusieurs chalazions concomitants sur le même oeil, avec multiples récidives : il convient d’introduire un traitement de fond pour éviter l’apparition de nouveaux chalazions : la chirurgie n’empêche pas la récidive. Le fait de prescrire des lunettes adaptées aide également à diminuer les récidives.

En quoi consiste la chirurgie ?

Le traitement chirurgical conventionnel consiste en l’évacuation du contenu du chalazion ainsi que de la coque qui le contient, par voie conjonctivale (à la face interne de la paupière), après avoir réalisé une anesthésie locale de la paupière.

Pour les petits chalazions, les petites récidives, ou les chalazions multiples et inflammatoires, le traitement consiste en une injection de corticoïdes intra-tarsale et sous cutanée (KENACORT®), dont le but est de dissoudre le contenu du chalazion, sans recours à une incision.

Comment se déroule l’intervention ?

L’intervention est réalisée en ambulatoire, au cabinet, sous anesthésie locale, dans une salle opératoire dédiée.

Une légère prémédication est souvent prescrite, prise deux heures avant l’intervention, afin de diminuer l’anxiété des patients.

Après que la patient a pris connaissance et signé la fiche de consentement, la prise en charge commence par un  examen du chirurgien, qui va déterminer si l’indication chirurgicale est toujours pertinente, car le chalazion peut avoir évolué entre le moment de la prise de rendez-vous et le jour de la chirurgie : il arrive donc qu’une opération prévue soit annulée le jour J parce que le chalazion a régressé.

Après évaluation de l’opérabilité par le chirurgien, l’intervention peut avoir lieu selon la séquence suivante, qui dure environ 10 à 15 minutes au total :

– Injection d’un anesthésiant local dans la paupière concernée en regard du chalazion : cette étape est douloureuse pendant quelques secondes, le temps nécessaire à l’action de l’anesthésiant.

– Incision chirurgicale et évacuation du chalazion après avoir éversé la paupière : cette étape est généralement sensible, mais non douloureuse. Le patient sent les sensations de toucher, mais pas la douleur.

– Application d’un traitement anti inflammatoire puis d’un pansement oculaire à la fin de l’intervention : le pansement vise à arrêter le saignement post opératoire, et doit être maintenu 2 à 3 heures après l’intervention

Quelles sont les suites après l’intervention ?

Le saignement post opératoire s’arrête en général dans les heures qui suivent l’intervention. Il est recommandé de ne pas appliquer de chaleur sur les paupières, mais plutôt du froid, pendant 48 heures.

Un hématome de la paupière est systématique en post opératoire, il est plus ou moins important en fonction du volume du chalazion opéré et de la coagulabilité du sang de chaque patient.

Un traitement post opératoire anti inflammatoire est prescrit pour une dizaine de jours, et vise à réduire la douleur et l’œdème de la paupière. Néanmoins certains patients peuvent ressentir une douleur dans les heures qui suivent, qui disparaît en général après prise de Paracétamol.

L’hématome palpébral disparaît complètement en une à deux semaines. La paupière retrouve son aspect normal en trois semaines.

La paupière retrouve un aspect normal en général entre 1 et 4 semaines. Dans certains cas, le processus de cicatrisation peut conduire à la formation de fibrose que le patient ressent comme une petite « boule » résiduelle : elle disparait en général dans les 6 semaines.

En cas d’injection de KENACORT®, le produit reste visible sous la peau sous forme de taches blanches, pour disparaître en 4 à 8 semaines.

Quelles sont les complications possibles ?

Le risque principal de l’intervention est la récidive ou l’évacuation incomplète, dans environ 5 à 10% des cas, notamment pour les chalazions extrêmes (très volumineux ou tout petits). Dans ce cas, votre chirurgien vous proposera généralement une simple injection de corticoïdes dans la paupière au minimum 1 mois après la première intervention, dans le but de dissoudre le chalazion résiduel.

En cas de fibrose persistante plus de 6 semaines, ce même traitement peut être proposé pour accélérer la récupération.

L’indentation dans la paupière entrainant une légère déformation de celle-ci, qui disparaît spontanément au bout de quelques semaines.

L’infection du site opératoire est très rare après une chirurgie de chalazion : elle est traitée par antibiotiques.

Quelles sont les précautions post opératoires à respecter ?

Le patient quitte le cabinet avec un pansement qui occlut l’œil du côté opéré, ce qui interdit toute conduite automobile pendant une demi-journée : il faut doncprivilégier les transports publics.

Selon l’activité professionnelle, le patient peut reprendre le travail le lendemain : un arrêt de travail n’est indispensable que pour les métiers qui nécessitent d’être dans un environnement poussiéreux ou en cas d’inflammation post opératoire particulièrement importante, ce qui s’observe très rarement.

L’application de manière assidue du traitement post opératoire est indispensable à une récupération rapide.

Il convient d’éviter de se maquiller, d’aller dans l’eau (piscine, mer) ou de tremper le visage dans l’eau (se laver les cheveux tête en arrière) pendant les 15 jours qui suivent l’intervention.

Enfin, le port de lentilles de contact est autorisé à partir du 15ème jour après l’intervention.

Comment prévenir la survenue de futurs chalazions ?

Le chalazion survient en général sur fond d’inflammation chronique des paupières, favorisée par des facteurs intrinsèques, mais aussi environnementaux. Les patients sont donc susceptibles de récidiver, raison pour laquelle la prévention a une place importante dans leur prise en charge. En général, il est recommandé au minimum de faire des soins de paupières à l’eau chaude une fois par jour.

En cas de blépharite ou d’inflammation chronique des paupières, un traitement de fond par collyres ou comprimées peut être envisagé. Enfin, les troubles de la réfraction comme l’astigmatisme, l’hypermétropie ou la presbytie doivent être correctement corrigés pour diminuer ce risque de récidive

Percer un chalazion avec une aiguille

Le Dr Ludovic N’Kosi est ophtalmologiste au Centre Ophtalmologique Paris 17 – SOS Oeil. Formé à Paris, il est spécialiste de la chirurgie réfractive, de la chirurgie de la cataracte, de la chirurgie des paupières et des voies lacrymales.

Si vous présentez ces symptômes, il est possible de consulter en urgence à SOS Oeil où un accueil sans rendez-vous est proposé 7 jours sur 7 de 8h à 21h.
La prise de rendez-vous rapide avec un ophtalmologue au Centre ophtalmologique Paris 17 est également possible.

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Comment faire sortir le pus d'un chalazion ?

Pour guérir un chalazion, il faut déboucher la glande de Meibomius qui s'est transformée en kyste. Pour cela, il faut fluidifier le meibum, le liquide huileux qui se trouve à l'intérieur, afin qu'il puisse s'évacuer.

Quand percer un chalazion ?

Il ne faut surtout pas percer un chalazion. Si le chalazion dure, vous devez consulter un médecin généraliste ou un ophtalmologue. Votre médecin pourra éventuellement vous prescrire un traitement local sous forme de pommade contenant corticoïdes et antibiotiques, appelé Sterdex°, pour traiter le chalazion.

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En général, le chalazion se développe d'abord lentement et sans douleur. Le plus souvent, il disparaît tout seul. Le délai est variable de quelques jours à deux mois. Parfois, il s'ouvre et se vide de lui-même.

Comment masser le chalazion ?

Paupières supérieures et inférieures : Masser doucement chaque paupière de l'intérieur vers l'extérieur puis du haut vers le bas, pendant quelques secondes.